Les signes d’une glycémie instable : mieux comprendre et agir

La glycémie désigne le taux de glucose (sucre) dans le sang. Maintenir une glycémie stable est essentiel, car le glucose est la principale source d’énergie de nos cellules, en particulier du cerveau. Les variations importantes et fréquentes du taux de sucre, en dehors des plages physiologiques normales, constituent ce que l’on appelle une « glycémie instable ». Un phénomène qui, à long terme, peut avoir des conséquences sérieuses sur la santé.

Les valeurs de référence de la glycémie

En France, les seuils de la glycémie sont définis ainsi :

• À jeun (après 8 h sans manger) : entre 0,70 g/L et 1,10 g/L (3,9 à 6,1 mmol/L).
• 2 heures après un repas (glycémie postprandiale) : inférieure à 1,40 g/L (7,8 mmol/L).

Une glycémie instable se traduit par des écarts fréquents hors de ces zones, ou des variations rapides entre hypoglycémie et hyperglycémie.

Pourquoi la glycémie peut-elle devenir instable ?

La régulation de la glycémie est assurée principalement par deux hormones :

• L’insuline, sécrétée par le pancréas, qui fait baisser la glycémie en favorisant l’entrée du glucose dans les cellules.
• Le glucagon, qui libère le glucose stocké dans le foie (sous forme de glycogène) pour augmenter la glycémie lorsque c’est nécessaire.

Un déséquilibre de ces hormones, un excès de sucre rapide dans l’alimentation, un manque d’activité physique ou une résistance à l’insuline (phénomène fréquent chez les personnes en surpoids) peuvent entraîner une instabilité glycémique.

Les signes les plus fréquents d’une glycémie instable

1 – La fatigue et la somnolence après les repas

Lorsque la glycémie grimpe trop vite, le pancréas sécrète beaucoup d’insuline pour la faire baisser. Cette réponse peut être excessive et provoquer un « effet rebond » : une hypoglycémie réactionnelle, d’où la sensation de somnolence.

Environ 15 à 20 % des adultes ressentent régulièrement un « coup de barre » après le repas, indicateur potentiel d’un dérèglement glycémique.

2 – Les fringales sucrées et les pulsions alimentaires

Les baisses rapides de la glycémie déclenchent la faim, et surtout l’envie de sucre (le cerveau étant un grand consommateur de glucose).

Une étude publiée dans le « British Journal of Nutrition » (2013) a montré que des pics répétés de glycémie accentuent les envies sucrées et les grignotages.

3 – Les sautes d’humeur et l’irritabilité

Le cerveau consomme à lui seul 120 g de glucose par jour. Lorsque le taux chute, l’irritabilité ou même l’anxiété apparaissent.

Un lien direct a été démontré entre hypoglycémie et baisse des neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine), impliqués dans la régulation de l’humeur.

4 – Les sueurs, tremblements et palpitations

En cas d’hypoglycémie (en dessous de 0,60 g/L), l’organisme déclenche des mécanismes d’alarme pour rétablir la glycémie, provoquant ces sensations physiques.

5 – Les troubles de la concentration et la confusion mentale

Le cerveau étant dépendant du glucose, une glycémie instable affecte la mémoire, la clarté d’esprit et la concentration.

Selon une étude de 2018 (Harvard Medical School), même de petites variations de la glycémie chez les non-diabétiques peuvent réduire de 10 % la capacité cognitive temporairement.

6 – La soif intense et les envies d’uriner fréquentes

Lorsque la glycémie dépasse 1,80 g/L, le rein élimine le surplus de sucre dans l’urine (glycosurie), entraînant déshydratation et soif excessive (polydipsie).

Les risques à long terme

Si la glycémie instable devient chronique, le risque est d’évoluer vers un diabète de type 2.

Selon l’OMS, le diabète touche aujourd’hui 537 millions de personnes dans le monde, et ce chiffre pourrait atteindre 783 millions en 2045.

Les complications à long terme comprennent :

• Les maladies cardiovasculaires (hypertension, infarctus).
• Les neuropathies (atteinte des nerfs).
• Les rétinopathies (vision altérée).
• Les atteintes rénales (insuffisance rénale chronique).

Comment stabiliser la glycémie au quotidien ?

-> Adopter une alimentation à index glycémique bas

L’index glycémique (IG) mesure la capacité d’un aliment à élever la glycémie. Opter pour des aliments à IG bas (légumineuses, céréales complètes, légumes verts, oléagineux) permet de stabiliser les apports en sucre.

-> Fractionner les repas

Mieux vaut plusieurs petits repas équilibrés (3 repas + 1 à 2 collations) que de longs jeûnes qui créent un déséquilibre glycémique.

-> Faire de l’exercice régulièrement

L’activité physique améliore la sensibilité à l’insuline et réduit les pics de glycémie.

30 minutes de marche quotidienne suffisent à réduire le risque d’hyperglycémie de 30 %.

-> Éviter les sucres rapides

Les boissons sucrées, les pâtisseries et les aliments ultra-transformés font bondir la glycémie, puis la font chuter brutalement.

-> Soutenir l’organisme avec des compléments adaptés

Des solutions naturelles, comme le magnésium (qui contribue à l’équilibre glycémique) ou des probiotiques (qui améliorent la digestion des sucres), peuvent aider à réguler le métabolisme glucidique.

Soutenir l’organisme avec des solutions naturelles

En complément d’un mode de vie équilibré, certains produits peuvent t’aider à mieux gérer ta glycémie au quotidien. Voici trois alliés 100 % naturels à connaître :

Le magnésium
Essentiel au bon fonctionnement du métabolisme du glucose, il aide aussi à améliorer la sensibilité à l’insuline et à réduire la fatigue.

Probio+
Un microbiote en pleine forme, c’est aussi une meilleure digestion des sucres et moins de fringales incontrôlables.

Le livre « Sain & Gourmand »
50 recettes faciles à index glycémique bas, pour se régaler sans faire exploser sa glycémie. Un indispensable pour rester sur les rails sans frustration.

Des gestes simples, des ingrédients naturels… et une glycémie qui retrouve enfin son équilibre.

Conclusion

Une glycémie instable n’est pas anodine : c’est un signe que le corps lutte pour maintenir son équilibre. Heureusement, des mesures simples et naturelles, alliées à une prise de conscience de son mode de vie, permettent de retrouver une énergie durable et de réduire les risques métaboliques.