Responsable de la plupart des mycoses intimes, Candida albicans est un champignon microscopique qui peut proliférer de façon anormale au niveau de la vulve, du vagin, du gland ou de la verge. On parle alors de candidose génitale.
Ce qu’il faut retenir
- La candidose génitale est une infection qui survient lorsque l’équilibre de la flore microbienne de la zone intime est perturbé. Elle touche plus souvent les femmes, mais les hommes peuvent aussi en souffrir.
- Chez les femmes, elle se caractérise par des démangeaisons, pertes vaginales épaisses et malodorantes, brûlures vaginales, et irritation des muqueuses.
- Chez les hommes, elle se manifeste sous forme d’inflammation du gland, démangeaisons, brûlures, plaques blanches et gonflement du prépuce.
- Son traitement implique l’utilisation d’antifongiques locaux (ovules pour les femmes, crèmes pour les hommes) et éventuellement d’antifongiques oraux.
- Pour éviter les récidives, adoptez une hygiène de vie appropriée et envisagez la prise de probiotiques pour restaurer l’équilibre de la flore bactérienne.
Qu’est-ce qu’une candidose génitale ?
Au naturel, notre organisme renferme des centaines de milliards de bactéries, levures et virus qui forment une communauté complexe reposant sur un équilibre parfois fragile. La plupart de ces micro-organismes sont des bactéries et levures bénéfiques appelées probiotiques, chargées de limiter l’intrusion et le développement des agents pathogènes dans le corps humain.
Une infime proportion de notre flore bactérienne et fongique se compose de microbes, virus et champignons à l’origine de différentes maladies lorsqu’ils sont en surnombre. Parmi eux, Candida albicans est responsable d’une mycose portant le nom de candidose.
La candidose se développe quand les probiotiques qui constituent une partie des défenses du système immunitaire ne sont plus capables de jouer leur rôle et que Candida albicans commence à se multiplier de façon anormale. La prolifération de ce champignon microscopique peut avoir lieu dans le tube digestif, mais également au niveau des parties génitales, chez l’homme comme chez la femme. Dans ce dernier cas, on parle alors de mycose intime, de candidose vaginale, de mycose du gland, etc.
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Les facteurs favorisant une candidose génitale
La majorité des mycoses génitales concerne les femmes, mais cette infection fongique peut aussi toucher les hommes. Dans les deux cas, les facteurs qui ménagent un terrain propice au développement des levures pathogènes sont les mêmes :
- Hygiène intime excessive ou, au contraire, inexistante
- Port de vêtements ou de sous-vêtements trop serrés, ou en matière synthétique, favorisant la macération
- Rapports sexuels fréquents, intenses, avec des partenaires multiples
- Alimentation trop riche en graisses et surtout en sucres
- Exposition au stress, à la pollution, aux toxiques (tabac, alcool, drogues)
- Prise d’antibiotiques, de contraceptifs oraux, d’un traitement antifongique à répétition
- Utilisation de corticoïdes ou d’autres médicaments pouvant affecter l’immunité
Bien qu’elle touche les parties génitales, cette forme de candidose n’est pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible.
Les symptômes de la candidose génitale
Selon qu’elle touche un homme ou une femme, la mycose intime se manifeste différemment.
Chez la femme
- Prurit (démangeaisons) de la vulve et du vagin
- Pertes vaginales épaisses accompagnées de mauvaises odeurs (différentes des pertes blanches naturelles)
- Vaginite (douleurs et brûlures du vagin) au moment de la miction ou au cours des rapports sexuels
- Sensation que les muqueuses de la vulve sont irritées et gonflées
Chez l’homme
- Inflammation du gland (on parle de balanite), d’une partie du prépuce, voire du scrotum et de l’aine
- Démangeaisons, picotements, sensations de brûlure au niveau de la verge
- Présence de plaques blanches, de petites vésicules, voire d’ulcérations sur le gland
- Rougeurs, plus ou moins accompagnées d’un gonflement rendant l’ouverture du prépuce difficile
Le traitement d’une candidose génitale
Le traitement d’une candidose intime passe avant tout par l’éviction des facteurs favorisant son émergence. Lorsqu’elle est diagnostiquée par un médecin, celui-ci prescrit des soins locaux sous forme d’ovules antifongiques à insérer dans le vagin pour les femmes ou d’une crème antimycosique à appliquer directement sur le pénis pour les hommes.
Selon les cas, cette prise en charge peut être complétée par l’utilisation d’un antifongique systémique par voie orale pour traiter également le système digestif. Enfin, il est parfois nécessaire de prendre un traitement antibiotique pour éviter la surinfection des lésions.
Une fois le champignon éliminé, la mise en place d’un traitement fond s’avère pertinente pour empêcher son retour. En complément d’une hygiène de vie adaptée, la consommation de probiotiques peut vous aider à rééquilibrer la flore bactérienne de la zone intime.
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