Rétention d’eau : comprendre, prévenir et soulager naturellement les gonflements

La rétention d’eau n’est pas une fatalité. Il s’agit d’une accumulation excessive de liquide dans les tissus de l’organisme. Celle-ci crée une sensation désagréable de gonflement et des œdèmes. Mais que se passe-t-il réellement dans votre corps ? On vous dit tout !

Ce qu’il faut retenir :

• La rétention d’eau correspond à une accumulation excessive de liquides dans les tissus. Elle peut être localisée (jambes, chevilles, mains, visage) ou généralisée.
• Elle se manifeste par des gonflements, des lourdeurs, une prise de poids, un inconfort général.
• Ses causes sont multiples : alimentation trop salée, chaleur, immobilité, fluctuations hormonales, certains médicaments ou pathologies…
• Le diagnostic repose sur l’examen clinique et, si nécessaire, des examens complémentaires (prise de sang, écho-doppler…) pour exclure d’autres troubles.
• Il existe des solutions naturelles efficaces pour soulager les gonflements : bonne hydratation, alimentation adaptée, activité physique, drainage manuel, usage modéré de plantes et gestes simples au quotidien.

Définition : qu’est-ce que la rétention d’eau ou œdème ?

Le rôle de l’eau dans l’organisme : un équilibre essentiel

L’eau représente plus de la moitié de notre poids corporel. Elle est indispensable au bon fonctionnement des cellules, à la circulation sanguine, à la régulation de la température et à l’élimination des déchets métabolique.

Au quotidien, l’organisme maintient en permanence un équilibre entre l’eau que l’on absorbe et celle qu’il stocke. En cas de dérèglement de ce mécanisme, l’eau peut s’accumuler dans les tissus mous.

Le mécanisme de l’œdème : quand l’eau s’accumule dans les tissus

La rétention d’eau survient lorsque les liquides ne sont plus correctement drainés par le système veino-lymphatique.

Cela peut notamment arriver lorsque la pression sanguine est trop élevée dans les vaisseaux sanguins. Cela peut également être dû à une perméabilité capillaire anormale ou à une mauvaise circulation lymphatique.

Résultat : l’eau qui n’a pas pu être éliminée s’infiltre dans les tissus environnants et provoque un gonflement. C’est ce qu’on appelle l’œdème.

Rétention d’eau généralisée ou localisée : quelles différences ?

Selon les cas, l’œdème peut être localisé (pieds, jambes, mains, visage) ou généralisé à tout le corps. La forme localisée est souvent liée à des facteurs mécaniques (station debout prolongée, compression gênant le retour veineux…) ou hormonaux (cycle menstruel, grossesse…). La forme généralisée, elle, peut indiquer un problème plus profond et impactant la santé générale (trouble rénal, hépatique ou cardiaque).

Quels sont les symptômes courants de la rétention d’eau ?

Gonflements (œdèmes) : où apparaissent-ils le plus souvent ?

Les gonflements sont le symptôme le plus courant de la rétention d’eau. Ils touchent principalement les chevilles, les jambes, les pieds, les mains et parfois le visage. Ils peuvent être plus marqués en fin de journée, par temps chaud ou après une position statique prolongée.

Sensation de jambes lourdes et de tension cutanée

Le phénomène de jambes lourdes témoigne d’une augmentation de la pression dans les membres inférieurs. Les jambes peuvent sembler pesantes, avec une impression de pression interne, voire des picotements. La peau est parfois tendue, brillante ou marquée par un « sillon » lorsqu’on appuie dessus. Ces sensations sont souvent aggravées par la chaleur ou le manque d’activité.

Prise de poids rapide et inexpliquée

Une augmentation soudaine du poids, sans lien avec l’alimentation récente ou un manque d’activité physique, peut être liée à une accumulation d’eau. Ce gain est généralement réversible si la rétention est prise en charge.

Diminution du volume urinaire : un signe à surveiller ?

Uriner peu, malgré une hydratation correcte, voire abondante, peut indiquer que l’eau est retenue dans les tissus au lieu d’être éliminée. Bien sûr, il faut exclure d’autres causes à ce phénomène comme une transpiration excessive, par exemple.

Autres manifestations : fatigue, raideur articulaire

La rétention d’eau peut aussi provoquer une fatigue inhabituelle et une sensation de gonflement général. Dans certains cas, elle peut se manifester par une raideur articulaire, en particulier le matin.

💡Conseil pratique : Notez vos symptômes et leur évolution dans un carnet ou une application. Cela pourra constituer une base pour échanger sur ce sujet avec un professionnel de santé et identifier plus facilement des causes possibles.

Les principales causes : pourquoi fait-on de la rétention d’eau ?

L’alimentation : l’impact du sel et des aliments transformés

Le sodium, c’est-à-dire le sel, est un véritable « aimant » à eau et représente l’un des principaux responsables de la rétention d’eau. Une consommation excessive de sel perturbe l’équilibre hydrique et pousse ainsi l’organisme à stocker davantage d’eau dans les tissus.

Mais le sucre peut également être à l’origine de ce phénomène. Les aliments ultra-transformés, riches en sucres raffinés, favorisent l’inflammation et perturbent les mécanismes hormonaux. Ces phénomènes peuvent aussi contribuer à la rétention d’eau.

La chaleur et ses effets sur la circulation sanguine

Par temps chaud ou en cas d’exposition prolongée à une source de chaleur, les vaisseaux sanguins se dilatent pour réguler la température corporelle. Ce mécanisme ralentit alors le retour veineux, surtout dans les jambes et les mains, et peut favoriser les gonflements.

L’immobilité prolongée : voyage, travail de bureau…

Une position assise ou debout prolongée, sans grands mouvements généraux, limite le retour veineux et lymphatique. Résultat : l’eau stagne dans les tissus, provoquant des œdèmes, en particulier au niveau des membres inférieurs.

Les fluctuations hormonales chez la femme

Plusieurs périodes synonymes de variations hormonales sont à l’origine d’une rétention d’eau chez la femme :

• Syndrome prémenstruel : avant les règles, les variations d’œstrogènes et de progestérone favorisent la rétention hydrique. Celle-ci s’accompagne souvent de ballonnements ou de seins sensibles.
• Grossesse : la pression exercée par l’utérus sur les veines pelviennes, combinée aux changements hormonaux, entraîne des gonflements. On les constate notamment aux jambes et aux chevilles.
• Ménopause : La chute hormonale peut modifier la répartition des fluides dans le corps et ralentir le drainage lymphatique.

Certains médicaments : quels sont les effets secondaires possibles ?

Certains traitements médicamenteux peuvent entraîner une rétention d’eau comme effet secondaire. En cas de doute à ce sujet, consultez toujours la notice et parlez-en à votre médecin ou pharmacien. N’arrêtez surtout pas votre traitement sans avis médical.

Des problèmes de santé sous-jacents : quand s’inquiéter ?

Certains problèmes de santé sont eux aussi à l’origine d’œdèmes :

• Insuffisance veineuse et mauvaise circulation : ces phénomènes empêchent le bon retour du sang et de l’eau vers le cœur. Favorisant la stagnation du sang, ils peuvent être sources de gonflements au niveau des jambes.
• Troubles rénaux ou cardiaques : les reins et le cœur régulent les fluides corporels. Un dysfonctionnement de ces organes peut entraîner une rétention d’eau plus diffuse et plus sévère.
• Déséquilibres thyroïdiens : l’hypothyroïdie peut ralentir le métabolisme global et perturber la régulation hydrique.

💡Avertissement : Si la rétention d’eau est soudaine, sévère ou accompagnée de douleurs, d’essoufflement ou d’un gonflement asymétrique, consultez immédiatement un professionnel de santé. Ces signes peuvent indiquer une cause grave nécessitant une prise en charge urgente.

Diagnostic : comment confirmer une rétention d’eau ?

L’examen clinique : les observations du médecin

En cas de rétention d’eau suspectée, il est important de consulter un médecin pour faire le point et poser le diagnostic. Lors de l’interrogatoire médical, il fait alors un bilan des symptômes (gonflements, localisation, moment d’apparition, contexte). Il observe ensuite les zones touchées, recherche une asymétrie, une rougeur, une chaleur locale. Il vérifie également si le gonflement est mou ou tendu.

Le signe du godet : un test simple et révélateur

Au cours de son examen, le médecin peut réaliser le « test du godet ». Celui-ci est très simple : il consiste à exercer une pression avec le doigt sur la zone gonflée. Si l’empreinte reste visible quelques secondes (formant un godet), cela indique la présence de liquide dans les tissus.

Examens complémentaires : quand sont-ils nécessaires ?

Si la cause de la rétention d’eau n’est pas évidente ou que cette dernière est associée à d’autres signaux d’alerte, des examens peuvent être prescrits :

• Bilan sanguin pour évaluer la fonction rénale, hépatique, cardiaque ou thyroïdienne souvent impliquée dans ce phénomène
• Analyse d’urine pour détecter d’éventuelles anomalies, notamment au niveau rénal
• Échographie-Doppler pour explorer la circulation veineuse localement, généralement au niveau des membres inférieurs, et exclure un trouble vasculaire

 💡Important : Seul un médecin peut poser un diagnostic précis et écarter des pathologies potentiellement graves (phlébite, lymphœdème, insuffisance cardiaque…). Ne vous fiez pas uniquement à vos observations.

Solutions naturelles et gestes quotidiens pour lutter contre la rétention d’eau

L’hydratation paradoxale : boire de l’eau pour éliminer l’eau

De façon contre-intuitive, boire fait partie des solutions pour lutter contre la rétention d’eau. Et, contrairement à une idée reçue, limiter la prise de boissons aggrave souvent le problème. En effet, boire suffisamment d’eau est essentiel pour stimuler les reins et leurs mécanismes d’élimination et ainsi prévenir la rétention hydrique.

En moyenne, il est recommandé de boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour. La quantité est à adapter en fonction de votre activité physique, de la température extérieure et de votre alimentation. Privilégiez avant tout l’eau à faible teneur en sodium (attention à certaines eaux gazeuses). Vous pouvez également vous tourner vers des tisanes drainantes (reine-des-prés, bouleau, ortie…). Parallèlement, évitez les boissons sucrées ou trop caféinées qui peuvent accentuer la déshydratation.

Adapter son alimentation pour réduire les gonflements

L’alimentation joue un rôle clé dans la régulation de l’eau corporelle. Certains aliments stimulent l’élimination urinaire, tandis que d’autres favorisent la rétention.

En premier lieu, il est indispensable de réduire sa consommation de sel. L’OMS recommande une consommation de 5 g de sel par jour au maximum. Pour cela, évitez les plats industriels, les charcuteries, les fromages très salés, et surtout n’ajoutez pas de sel de façon excessive à vos plats. Pour relever vos plats, optez pour des alternatives sans sodium : épices, herbes aromatiques, jus de citron, vinaigre doux.

Parallèlement, privilégiez les aliments riches en potassium, minéral qui aide à contrebalancer les effets du sodium. On le trouve notamment dans les bananes, épinards, avocats, pommes de terre, lentilles ou abricots secs.

Certains aliments possèdent, quant à eux, des propriétés diurétiques naturelles. Parmi ceux qui favorisent l’élimination urinaire, on peut citer l’asperge, le concombre, le céleri, l’ananas, le melon et la pastèque, entre autres.

Enfin, un apport insuffisant en protéines peut accentuer la rétention d’eau et l’œdème. Il est donc important de consommer des aliments qui en contiennent : viande, poisson, œufs, légumineuses, produits laitiers…

L’activité physique : votre alliée anti-gonflement

Bouger stimule la circulation sanguine et lymphatique. Cela facilite ainsi l’évacuation des excès de liquide. Privilégiez les activités douces comme la marche ou le vélo qui activent les muscles des jambes sans les traumatiser. La natation est également intéressante, car l’immersion dans l’eau offre en plus un effet de massage généralisé.

Certains exercices simples peuvent aussi vous aider à favoriser le drainage naturel :

• Montez sur la pointe des pieds plusieurs fois
• Allongez-vous jambes en l’air
• Faites des mouvements circulaires avec les chevilles
• Mettez-vous au yoga

Les bienfaits des plantes pour drainer l’organisme

Certaines plantes sont traditionnellement utilisées pour soutenir les fonctions d’élimination de l’organisme. Par exemple, le pissenlit, les queues de cerise ou l’hibiscus sont connus pour leurs propriétés drainantes. Ils peuvent accompagner un programme naturel contre la rétention d’eau. Vous pouvez les utiliser sous forme de tisanes, de macérats, en gélules ou en extraits liquides. Veillez cependant à respecter les dosages indiqués en fonction des présentations choisies.

💡 Rappel : Demandez conseil à votre pharmacien, naturopathe ou médecin avant de consommer des plantes, surtout si vous êtes enceinte, allaitez ou suivez un traitement médical.

Techniques de massage et drainage lymphatique manuel

Les massages doux, pratiqués en remontant vers le cœur, aident à relancer la circulation. Le drainage lymphatique manuel, réalisé par un professionnel, est particulièrement efficace pour dégonfler les jambes et réduire les œdèmes.

Surélever les jambes : un geste simple aux grands effets

C’est une astuce toute simple, mais qui a fait ses preuves : surélever les jambes aide à activer le retour veineux. Vous pouvez vous mettre en position allongée ou assise puis élever le niveau des jambes au-dessus de celui de votre bassin. Pour cela, utilisez un coussin ou bien appuyez les jambes contre un mur. Quelques minutes suffisent pour soulager rapidement la sensation de jambes lourdes.

Éviter les vêtements trop serrés qui compriment la circulation

On n’y pense pas forcément, mais les pantalons moulants, les chaussettes à élastique serré ou les ceintures rigides peuvent gêner la circulation sanguine. Préférez des vêtements confortables qui n’entravent pas les flux veineux et lymphatiques.

Quand consulter un médecin pour un problème de rétention d’eau ?

Si les gonflements apparaissent soudainement et sont importants

Un œdème d’apparition brutale, asymétrique ou accompagné de douleurs vives ou constantes doit être rapidement évalué. Il peut signaler un problème circulatoire aigu (comme une phlébite) ou cardiaque, potentiellement grave.

En cas de douleur, rougeur ou chaleur au niveau de la zone gonflée

Ces signes peuvent évoquer une inflammation ou une infection, notamment en cas de jambe gonflée et douloureuse. Le trio rougeur-œdème-chaleur au niveau des jambes, associé à une douleur lors de la mise en tension de celles-ci, est aussi un signe typique de phlébite. Une prise en charge médicale rapide est alors nécessaire.

Si la rétention d’eau s’accompagne d’essoufflement ou de difficultés respiratoires

Ces symptômes ne doivent jamais être ignorés. Ils peuvent révéler un trouble cardiaque ou pulmonaire et nécessitent une consultation médicale d’urgence.

Si les symptômes persistent malgré les mesures hygiéno-diététiques

Si les modifications apportées à l’alimentation, à l’hydratation ou à l’activité physique n’offrent aucun soulagement durable, un bilan médical est conseillé. Il permettra d’identifier une cause organique et de trouver le traitement adéquat.

Si vous suspectez un effet secondaire de médicament

Certains médicaments peuvent provoquer une rétention d’eau. En cas de doute, n’arrêtez jamais votre traitement de vous-même. Parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien pour trouver une solution à votre problème.

💡 Approche naturelle et accompagnement global : En complément d’un suivi médical, certaines solutions naturelles peuvent accompagner efficacement la gestion de la rétention d’eau. Chez Apyforme, nous croyons en une approche complète mêlant hygiène de vie, nutrition ciblée et actifs issus de la nature. Nos formules sont développées pour répondre aux besoins du corps tout en respectant son équilibre.

Prévenir la rétention d’eau : nos conseils pour un bien-être durable

Maintenir une alimentation équilibrée et pauvre en sel sur le long terme

Limitez les produits ultra-transformés, les plats industriels et les sauces, riches en sodium et sucres raffinés nuisant à la circulation sanguine. Privilégiez les aliments frais et les cuissons maison sans ajout excessif de sel. Utilisez des herbes et des épices pour relever vos plats sans excès de sel.

Bouger régulièrement : les bienfaits d’un mode de vie actif

Même une activité modérée comme la marche quotidienne favorise une bonne circulation. L’essentiel est d’éviter la sédentarité prolongée, en bougeant un peu chaque heure si vous travaillez assis.

Bien s’hydrater tout au long de la journée

Boire suffisamment reste un pilier essentiel pour éviter la stagnation des liquides et favoriser leur élimination rénale. Répartissez votre consommation d’eau sur la journée, plutôt que de boire un litre d’un coup, puis plus rien pendant des heures. Variez également les plaisirs avec des tisanes ou des eaux infusées maison pour éviter de vous lasser.

Gérer son stress, un facteur parfois négligé

Le stress chronique influence les hormones, y compris celles qui régulent la rétention d’eau. Respiration profonde, sommeil de qualité, activité physique et moments de détente sont vos alliés. Pour vous aider, vous pouvez vous tourner vers de compléments alimentaires favorisant la relaxation, comme le Magnésium ou une formule telle que Probio+ Zen, ou notre Pack Stress qui réunit ces deux formules.

Être à l’écoute de son corps et des signaux qu’il envoie

Enfin, comme toujours en matière de santé, prenez le temps d’écouter votre corps. Observez vos réactions : gonflements après un repas salé, jambes lourdes en fin de journée, ou inconfort à certaines périodes du cycle. Prendre en compte ces signaux vous aidera à adapter vos habitudes de vie au quotidien.

Combattre la rétention d’eau se fait sur le long terme. En adoptant des gestes simples et en faisant attention aux besoins de votre corps, vous mettez toutes les chances de votre côté pour retrouver confort et légèreté.